Secteur funéraire4 mars 2023
Funérailles : qu’est-ce qu’un prix juste ?
En novembre 2021, nous avions publié une tribune sur notre site web intitulée « Pour la transparence des tarifs funéraires », laquelle faisait suite à un rapport du site comparateur de prix « Meilleurs Pompes Funèbres » (MPF) sur les prix des funérailles en France et les différences importantes entre les régions et les acteurs. La qualité des devis restant le point noir de notre profession, nous réitérons notre conseil aux familles : il faut comparer les devis et consulter les prix par téléphone.
Nous savons que le deuil n’est pas un moment propice pour cela. Seulement, une prestation funéraire peut être considérée comme un « achat impliquant », au sens où elle expose à des enjeux lourds sur le plan financier et sur celui de la qualité de service.
L’accompagnement du deuil est au cœur de la mission des agences de pompes funèbres. Nous ne sommes pas des vendeurs de cercueils. Ne l’oublions pas !
« Ce qui est important, c’est l’aspect relationnel de la prise en charge et de l’accompagnement. Qu’un corbillard soit propre, c’est normal, qu’un porteur se comporte bien et qu’il ait une tenue propre, c’est normal. Par contre, que l’on aille vers la famille, que l’on s’occupe d’elle, qu’ils sentent une présence, là, cela devient un investissement personnel ».
Pour y voir plus clair dans la tarification, voici la décomposition (exemple) d’une prestation :
- 57% de ce prix revient à la Coopérative Funéraire pour les salaires des personnels, l’achat de fournitures et prestations et les charges de fonctionnement de la coopérative.
- 27% de ce prix revient aux tiers. Ce sont les débours : ce sont les prestations réglées par les pompes funèbres pour le compte d’une famille. Les agences de pompes funèbres ne gagnent pas d’argent sur ces services et produits. Cela évite à la famille de régler plusieurs factures. Il s’agit le plus souvent des avis dans la presse, des fleurs, des salons funéraires, des achats de concessions funéraires, des dons à l’église, des frais de crémation …
- 16% de ce prix revient à l’État sous forme de taxes et impôts.
Un prix juste est un prix correct pour la clientèle qui respecte le travail et la valeur de ceux qui le font.
L’important est de ne jamais pousser un service ou un produit plus coûteux. C’est ce que disent certains commentaires sur notre fiche Google My Business.
Cela résonne avec les mots de Pascal Demurger, Directeur Général de la MAIF, dans son livre « L’entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus » :
Si l’autre, c’est le client, « porter attention à l’autre », c’est par exemple, de bonne foi, savoir préférer l’intérêt de son client à l’intérêt immédiat de l’entreprise. Concrètement, pour la MAIF, cela veut dire accepter, par exemple, de ne pas vendre un contrat à un client qui serait pourtant prêt à l’acheter parce que l’on considère que ce contrat n’est pas idéal pour lui. À long terme, c’est un modèle gagnant, parce que c’est comme cela que l’on fidélise des clients. Mais basculer sur ce mode de raisonnement est complexe, puisqu’il suppose, là encore, de renoncer à un bénéfice immédiat au profit d’un bénéfice collectif qui s’exprimera à plus long terme.