Vers des cimetières paysagers dans la métropole nantaise

Le cimetière-parc paysager au Nord de Nantes

Le cimetière de Bout-des-Landes est un parc de 50 ha qui s’apparenterait presque à une réplique du Jardin des plantes pour les défunts. En effet, les 8 000 tombes et emplacements sont enveloppés dans une végétation luxuriante d’arbres, arbustes et parterres de fleurs.

Les visiteurs apprécient le calme et la sérénité du parc. Certains racontent même : « Ce n'est pas un endroit mortifère, c'est plutôt un lieu qui me relaxe. Il y a les oiseaux, la verdure ». Se rendre sur la tombe de son défunt peut s’assimiler aujourd’hui à une balade en plein air dans ce cimetière-parc paysager.

Le cimetière de la Bouteillerie en centre-ville

Grâce à l’initiative du Voyage à Nantes en 2015 en collaboration avec la céramiste Gaëlle Le Guillou, le cimetière de la Bouteillerie se végétalise. Herbe, fleurs mais aussi pieds de fruits et légumes s’installent dans ce cimetière autrefois uniquement minéral.

L’artiste a planté notamment des vignes, en hommage à l’origine de ce cimetière. En effet, au Moyen-Âge, l’Évêque de Nantes possédait des vignes et mettait son vin en bouteilles à cet endroit même. Il est également possible de trouver des fraisiers à proximité de la tombe d’une ancienne pâtissière par exemple. La végétalisation du cimetière de la Bouteillerie est donc pleine de symboles.

L’artiste considère cette action comme un nouvel art funéraire participatif permettant à la nature de revenir en force.

Gaëlle Le Guillou a d’ailleurs acheté une concession pour 15 ans dans ce cimetière qu’elle utilise actuellement en tant que potager. Adultes et enfants ont participé à l’élaboration de cette tombe potagère.

Le public est-il prêt pour cette nouvelle génération de cimetières ?

Effectivement, la question se pose puisque certains cimetières ont déjà essayé de délaisser les pesticides mais la Mairie de Nantes a dû faire face à de nombreuses réclamations.

Alors que les agents d’entretiens, les artistes, les botanistes et les personnes en charge de l’écologie dans la métropole nantaise souhaitent davantage de verdure et moins de pesticides dans les cimetières, les visiteurs se plaignent « du manque d’entretien ».

La végétation ne semble pas faire l’unanimité. Certains considérant cela comme un retour en arrière, d’autres comme une opportunité de donner aux cimetières une allure de parc, pour qu’ils deviennent de plus en plus des lieux de passage.

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